Le Pérou, c'est l'aventure! Etape 2 : Lima et Cruz Del Sur.

Sur le grand territoire du Pérou, voyager signifie prendre l'avion ou le bus longue distance.

Si le premier est rapide et efficace, c'est aussi celui que nous avons décidé de limiter au strict franchissement des océans pour profiter des paysages traversés.

Pour autant, le jour du départ, les journaux dans les kiosques de Los Organos titrent "La muerte en la Noche" avec une photo qui montre un bus calciné dans le fond d'un ravin pour ceux qui ne comprennent pas l'Espagnol... Une petite réflexion s'impose donc...

En Equateur nous avions rencontré un couple de sexagénaire Vendéen nous ayant vanté les mérites d'une compagnie de bus Péruvienne : Cruz Del Sur. La compagnie a bonne presse sur Internet, ses billets sont les plus chers, Vamos !

Nous voici donc au bureau de la compagnie pour l'enregistrement. Oui oui, comme à l'aéroport une hôtesse en uniforme avec calot nous demande billet et passeport, pèse nos bagages, et nous filme en citant nos noms pour attester notre présence ! Sketch surréaliste, mais professionnel, dans un local poussiéreux au bord de la route.

Dans le bus à deux étages, les similitudes avec l'avion continuent. Films récents dans l'appui tête, service de repas à bord, et distribution de boissons gazeuses : "Inca Cola o Coca Cola ?" Les ressemblances avec l'avion s'arrêtent là puisque le bus dépasse juste les 60km/h parmi les gros camions qui peinent et les innombrables virages qui serpentent le long de la côte Péruvienne. 17h de bus pour faire 1 000 km, nous avalons des Inca Cola et tous les films à la carte pour faire passer la nuit qui commence à 18h...

Heureusement l'arrivée aux abords de Lima nous distrait quelque peu. La route serpente le long de falaises ocres obliques qui plongent dans la mer. En bas, des cabanes abritent des infortunés qui vivent là comme des naufragés. Puis nous abordons des plaines arides, sans végétaux, seulement ponctuées de grandes bâtisses longues. Ce sont d'immenses fermes de poulets qui alimentent Lima de la viande favorite. Puis, on entre dans la banlieue et la capitale. L'agglomération est immense, et s'étend comme un serpent qui zigzague parmi les collines arides. La ville est fort peuplée et les embouteillages nous font passer des heures dans les avenues grises bordées de bâtiments bardés de publicités. Au fond, les flancs rocailleux des montagnes sont colonisés par des bidonvilles colorés. La ville attire assurément des populations de tout le pays. 

L'impression de foule se confirme dans les transports publics. La ligne de métro est littéralement saturée d'usagers qui s'entassent là à chaque heure du jour et de la semaine. Heureusement notre entraînement dans le métro parisien un jour de grève nous permet de rentrer avec nos sacs de 15kg dans les wagons plein à craquer sous les yeux effarés des locaux!

Pour autant, le centre historique de Lima vaut largement de se frotter à la foule qui l'entoure. Sur le même plan que Quito, on retrouve ici à grande échelle la superbe architecture coloniale hispanique. Les impérieuses bâtisses chatoyantes s'alignent de toutes leurs longueurs sur un damier de petites rues. De beaux balcons en bois ouvragés ornent leurs façades et de grandes portes ouvrent sur de belles cours pavées. Les places monumentales agrémentées de palmiers et de statues équestres sont encadrées de bâtiments encore plus monumentaux. C'est bien restauré, c'est vivant, il y a beaucoup de monuments à visiter, on peut se loger et manger pour toutes les bourses, c'est une escale que l'on découvre avec plaisir! Et encore plus le weekend, lorsque la circulation automobile se calme un peu!

L'hôtel Espana, à deux pas du palais gouvernemental, vous offrira de belles chambres toutes simples pour 65 soles. Seule chose à noter, le paon qui loge sur la terrasse sonne le clairon à 7h du matin !

Le quartier chic de Miraflores quant à lui, offre aux touristes en mal de boutiques et d'hôtels de luxe toutes les installations nécessaires. A 25mn de transport au sud du centre historique, il n'a pas d'autre intérêt que d'être situé sur la superbe falaise qui domine le Pacifique. Pour une vue plongeante sur la capitale, une improbable aire de décollage pour parapentes est installée sur un carré d'herbe qui s'arrête avant le précipice. Surprenant mais pas d'adrénaline puisque les parapentistes se laissent juste bercer par le courant ascendant qui frappe la falaise pour ensuite redescendre doucement sur la terre ferme.

A noter partout en ville, l'excellente nourriture servie dans les brasseries ou sous les barnums qui accueillent des cuisines mobiles très propre. Les prix sont plus élevés qu'en province, mais la qualité des produits et la taille des assiettes sont bien au rendez-vous!

Les délices de Lima dégustés, il est déjà temps de penser à la 3e étape Péruvienne. Nous voilà donc reparti chez Cruz Del Sur. Rebelote, enregistrement, vidéo, plat à bord, films en pagaille et Inca Cola... Et nous filons ainsi pendant toute la nuit vers la ville Inca de Cuzco!

La suite du trajet au Machu Picchu ici...

Retrouvez l'étape 1 de notre trajet en cliquant ici.